Alors qu’une grande majorité de Français reçoivent la télévision par l’ADSL, les télécoms français sont ceux qui proposent le plus de jeux vidéos à leurs abonnés. Un « cloud gaming » qui rapportent peu, mais qui fidélisent les abonnés et ce n’est pas à négliger.
SFR est le seul à rentabiliser ce service supplémentaire
Les opérateurs français, profitant du fait que 40 % des Français reçoivent la télévision grâce à l’ADSL, proposent des jeux vidéo sur leur box depuis fin 2010, mais la plupart n’ont toujours pas réussi à rentabiliser cette activité. Seul SFR semble aujourd’hui réussir à sortir son épingle du jeu.
Rien de surprenant cependant. Rappelons que l’opérateur récemment racheté par Numericable a été le premier à se lancer sur le marché du « cloud gaming », suivi seulement deux ans plus tard, en 2012, par Bouygues et Orange. Un retard que la concurrence tente aujourd’hui de rattraper. Bouygues a ainsi décidé d’apprendre les ficelles du « cloud gaming » avec l’israélien Playcast alors qu’Orange est entré dans le capital du japonais G-Cluster.
Mais attention, à la différence de nombreux services proposés par les télécoms, le cloud gaming n’est pas développé par les télécoms pour faire des profits. Si les opérateurs concentrent aujourd’hui une partie de leur attention aux jeux vidéo, alors même que ceux-ci sont difficilement rentables, c’est parce qu’ils leur apportent une chose parfois plus précieuse que des bénéfices : la fidélité des abonnés, heureux de profiter d’un service supplémentaire.
Et si jusqu’ici, les jeux proposés par les opérateurs n’étaient pas vraiment récents, la situation va sans nulle doute évoluer cette année alors que les télécoms sont de plus en plus pris au sérieux et que le Très Haut Débit se développent. De là à venir concurrencer les géants du marché des jeux vidéo, il n’y a qu’un pas que les opérateurs ne semblent cependant pas prêts de franchir.
