Orange, SFR, Bouygues Telecom, tous les opérateurs se battent pour être les premiers à proposer à leur réseau d’abonnés le très haut débit mais quel est son champ d'application?
Altitude infrastructure a centré son troisième forum des territoires THD sur la fibre optique. Universitaires, industriels et responsables numériques se sont réunis pour discuter du très haut débit et s’interroger sur ses usages.
Car si les particuliers savent qu’une infrastructure fibrée se substituera à un câblage en cuivre dans les prochaines années, ce qu’ils ignorent en revanche est son plan d’action : quelles applications, quels services imposeront le très haut débit ?
Présent au forum, Guillaume Perrocheau fait remarquer qu’il y a eu un renversement ces vingt dernières années : dans le temps, c’était les entreprises qui imposaient un produit et son usage au consommateur –modèle d’innovation ascendant – tandis que de nos jours, c’est l’utilisateur qui détermine l’usage d’un produit –modèle d’innovation ascendant- partant de ce principe, les experts conseillent de ne pas attendre de connaître les usages pour déployer la fibre.
Si l’incertitude est le sentiment principal des particuliers quant à la fibre, les experts donnent quelques pistes : grâce à la fibre optique, une « eSanté » naîtrait. Avec une population vieillissante et la hausse des coûts liée à l’hospitalisation, le monitoring à domicile pourrait être envisagé, d’autant plus que le réseau est fiable et la quantité de données importante.
En Dordogne, 300 patients sont déjà suivis à distance : le médecin surveille l’électrocardiogramme, la tension ou la glycémie de ses patients depuis son poste.
Le très haut débit pourra également servir à la surveillance : il y aura un essor de la vidéo surveillance avec reconnaissance faciale ou détection de foule.
Pour finir, le haut débit pourra être mis en œuvre dans les économies d’énergies : un réseau électrique plus intelligent grâce auquel les économies d’énergie seront conséquentes.