Les sites de dégroupage de l’opérateur étant tous connectés en VDSL2, Nerim est bien placé pour rendre compte des limites de cette technologie par rapport à la fibre optique.
Au cours de l’été 2012, l’opérateur Nerim a équipé tous ses sites de dégroupage en VDSL2, afin de tirer partie meilleur partie des câbles en cuivre déjà existants. Mais l’opérateur a tenu à préciser que cette technologie, plus performante que l’ADSL, n’a pas les moyens pour entrer en concurrence directe avec la fibre optique.
Nerim a testé ses propre équipements en VDSL2, entre deux de leurs sites, et ont pu exploiter le réseau cuivre à 40 Mbit/s en émission et 7 Mbit/s en réception.
« Au contraire de ce qui est généralement dit dans la presse, cette technologie VDSL2 souffre d'un forte affaiblissement du signal qui la rend inutile si on est situé à plus de 1,5 km du répartiteur le plus proche. De plus, le VDSL2 serait sensible aux diverses perturbations électromagnétiques qui peuvent survenir dans les réseaux denses », a précisé l’opérateur.
Cryil de Metz, président de l’opérateur, a de plus commenté ces résultats limités du VDSL2 : « Nous avons été surpris des résultats de certains moteurs d’éligibilité de la concurrence qui annoncent des débits du VDSL2 très optimistes sur des distances longues : jusqu’à 150 Mbit/s en téléchargement. Il est illusoire de croire que cette technologie remplacera la fibre optique. »
Les limites du VDSL2 sur la fibre optique avaient déjà été soulignées par l’Arcep, qui expliquait récemment que cette technologie n’offrait des débits supérieurs à l’ADSL que sur des courtes distances. Au-delà d’un kilomètre entre le local actif de l’opérateur et l’abonné, le gain du débit internet serait négligeable. En France, seulement 10 % des abonnés seraient situés à cette distance d’un kilomètre, ce qui réduit considérablement la portée de cette technologie.