Adeptes du pédalage dans le sens inverse du courant, les dirigeants de Free tenaient, en septembre dernier, des propos sévères à l'égard du développement de la 4G. Présentée comme une révolution, cette technologie n'était pour eux qu'une frivolité un peu snob, alors qu'une majorité de Français n'a toujours pas accès à internet sur son mobile.
Verre au quart plein contre verre au trois-quarts vide
Réalisée par le cabinet Deloitte, une récente étude leur donne raison. Elle indique que seuls 24% des Français sont intéressés par cette innovation, jugée trop chère et superfétatoire.
24%. Ça parait peu, ça fait pourtant presque un Français sur quatre. Plutôt pas si mal, à bien y regarder, pour une technologie encore inconnue il y a quelques mois. Embryonnaire mais prometteur. A se demander pourquoi Free n'encourage pas son essor, plutôt que de la brimer. On peut sans doute trouver un élément de réponse à cette question dans le fait que ses concurrents se refusent à lui louer un accès à leurs propres réseaux, empêchant ainsi l'opérateur de Xavier Niel, qui ne possède pas d'infrastructures, de se lancer dans ce business.