S’exprimant à l’occasion du colloque de l’Arcep, Maxime Lombardini, directeur général d’Iliad (Free), a jugé irréaliste la volonté de fibrer l’ensemble de la France. Dans la même diatribe, les éditeurs de contenus, ou encore Arnaud Montebourg, ont également été égratignés.
Contre déploiement national de la fibre
Le 17 octobre, lors du colloque de l’Arcep, l’Autorité française des télécoms, Maxime Lombardini n’a pas mâché ses mots. Il a en effet tiré à boulets rouges sur les éditeurs dont les contenus passent par internet : YouTube, Dailymotion ainsi que les chaines de télévision diffusant leurs programmes sur la toile. « Ce que nous voudrions, c’est un modèle dans lequel il y a une petite contribution, pour que les opérateurs fassent attention à ce qu’ils envoient ». Selon lui, cela créerait de « bons réflexes ».
Concernant le très haut débit, Maxime Lombardini s’est déclaré sceptique quant à l’intérêt de le généraliser à l’intégralité du pays. « Le tout FTTH partout, on est les seuls au monde à le vouloir. Alors peut-être que ça mérite d’y aller un peu plus raisonnablement, en jouant de la complémentarité entre le cuivre et la fibre là où elle est nécessaire ». Un discours somme toute logique dans la mesure où Free est à la traine dans le développement de la fibre comparativement aux autres opérateurs.
Enfin, le directeur général d’Iliad a également critiqué Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, qui a demandé aux opérateurs français de faire preuve de patriotisme en choisissant Alcatel-Lucent comme équipementier. Une suggestion écartée par Maxime Lombardini : « quand j’entends le discours de Michel Combes – patron d’Alcatel-Lucent – qui est une critique en règle du quatrième opérateur et de la concurrence, ça ne me donne pas spécialement envie de lui mettre des contrats entre les mains ».