Commandée par la Commission européenne, une étude du cabinet d’analyse Point Topic permet de faire l’état des lieux du déploiement de la fibre optique en France, et soulève plusieurs carences notables, à la fois sur la répartition inégale du territoire et sur le taux de couverture insuffisant.
D’après Point Topic, la France aurait atteint 39 % de l’objectif établi par Bruxelles, qui veut que tous les européens puissent bénéficier du très haut débit d’ici à 2020. « Cela signifie que 39% des foyers français peuvent s’abonner à des services haut débit ultra-rapides offrant au moins 30 Mbit/s de bande passante », explique le rapport.
Pour l’année 2011, 6 millions de foyers français auraient un accès FTTH (fibre optique à domicile), ce qui est « la plus importante empreinte FTTH d’Europe », souligne l’étude.
Cependant, ce chiffre réjouissant est quelque peu faussé, car il s’appuie sur les déploiements horizontaux des infrastructures, et non pas sur les accès déployés et opérationnels. En réalité, d’après l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), près de 2 millions de logements seulement sont éligibles à une connexion via fibre optique, soit 4 millions de moins…
De plus, les 6 millions mentionnés dans cette étude sont très inégalement répartis sur le territoire français. Paris et sa proche banlieue avoisinent les 100 % de couverture. Les grandes villes de Lyon, Strasbourg et Marseille se situent entre 69 et 89 %. 21 départements sont couverts à 10 % et trois autres sont à 1 ou 2 %. 43 départements ne disposent apparemment d’aucun réseau fibré.
La couverture nationale de 39 % se situe en dessous de la moyenne européenne. Les 27 pays de l’Union présentent une moyenne de 50 % de couverture en très haut débit, incluant FFTH et câble. La palme du pays le mieux couvert en fibre optique en Europe revient à la Lettonie, avec plus de 60 %.
