La réaction au lancement d’un forfait 4G à petit prix par Free ne s’est pas fait attendre. Bouygues, craignant de perdre des parts de marché, a annoncé qu’une offre comparable serait proposée prochainement. Les opérateurs n’ont pas fini de se faire la guerre des prix.
La guerre des prix a repris
Xavier Niel a réussi son coup. En prenant de court ses concurrents sur la 4G low-cost, le patron de Free a créé un vent de panique. Certes il a également entrainé un fort scepticisme quant aux capacités de l’opérateur à offrir un service de qualité. Mais il a mis la compétition dans l’embarras. Bouygues qui, comme Orange et SFR, comptait sur la 4G pour remplir ses caisses, a bougé le premier. « Bouygues Telecom avait décidé, pour Noël, de transformer ses récents succès 4G en généralisant l’accès à la plupart de ses offres. Les récents mouvements de nos concurrents nous amènent à prendre la parole avec un peu d’avance », explique l’opérateur sur le blog dédié à B&You, son offre à prix réduits.
Un communique d’une rare franchise. Même si l’annonce de Free relève plus d’un effet d’annonce qu’autre chose, Bouygues estime que le temps de la 4G onéreuse est déjà terminé. « Cette annonce conforte notre conviction que l’offre mobile 4G de Free va pousser les opérateurs mobiles à inclure la 4G sans hausse notable de prix dans les marques low-cost, douchant les espoirs de voir [le revenu moyen par abonné] augmenter grâce à la 4G à court terme », estime un spécialiste interrogé par Capital. La guerre économique entre opérateurs semble donc être relancée autour d’un nouvel enjeu. A ce rythme, Orange et SFR ne resteront pas silencieux longtemps.