La France sera-t-elle entièrement raccordée au très haut débit d’ici à 2022 ? Ce plan du gouvernement qui semblait démesuré pourrait bel et bien se réaliser tant la volonté d’y arriver est forte. Pour commencer, la fibre optique va se généraliser à partir de 2016 avec la mise en place de réseaux d’initiative publique.
La fibre optique s’aventure en dehors des villes
C’est le 16 juillet dernier que se tenait la conférence annuelle du plan France Très Haut Débit dirigé par Antoine Darodes. Cette réunion visait à faire le point sur l’avancement du projet en réunissant les principaux acteurs du secteur que sont la mission très haut débit, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes et les quatre principaux opérateurs sur le marché français à savoir Orange, Numericable-SFR, Bouygues Telecom et Free. « Ce plan n’a pas pour but de rattraper mais de prendre de l’avance sur les autres pays » a répété Antoine Darodes.
D’ici à la fin de l’année 2015, plusieurs dizaines de milliers de lignes de fibre optique auront été activées aux quatre coins de l’Hexagone. C’est fin 2016 que le rythme de croisière sera atteint avec un million de nouvelles prises raccordables chaque année. Selon le plan France Très Haut Débit, l’installation de la fibre dépendra à la fois des opérateurs privés et des collectivités territoriales : les opérateurs se sont engagés contractuellement à installer leurs réseaux privés dans les principales villes et agglomérations alors que les zones non conventionnées devront être équipées de réseaux publics installés par les collectivités puis exploités par les fournisseurs d’accès classique.
Une installation plus difficile qu’il y parait
Le raccordement de la totalité du territoire français à l’horizon 2022 fait partie des 60 engagements pris par le candidat François Hollande lors de la présidentielle de 2012. Mais, contrairement au mobile ou il suffit d’installer des antennes, l’Internet fixe à très haut débit demande de tirer des centaines de câbles de fibre optiques ou de cuivre jusque dans l’immeuble à raccorder. « Il s’agit carrément de chantiers de travaux publics » avait déclaré le patron d’un des grands opérateurs. Le gouvernement table d’ailleurs sur 20 000 à 40 000 créations d’emplois dans ce secteur d’ici à 2022.
On comprend donc qu’il est très couteux de développer un réseau très haut débit. C’est pourquoi les opérateurs commencent à relier en priorité les zones les plus denses en population. Par conséquence, certaines régions sont encore très très loin du haut débit. Le gouvernement s’est d’ailleurs déclaré être prêt à sanctionner les opérateurs afin de les obliger à tenir leurs engagements sur la couverture du territoire.
Ce déploiement est une bonne chose, il va permettre d’amener du dynamisme dans les zones les plus reculées mais il va être aussi bénéfique pour un grand nombre d’entreprises françaises. En effet, il va permettre d’améliorer les systèmes de communication et ainsi d’augmenter la compétitivité de nos entreprises.