Les Européens paient pour un service qu'ils n'ont pas, pour
Internet. La Commission européenne sur la performance du haut débit révèle qu'en moyenne, les internautes européens ne reçoivent que 74 % du débit pour lequel ils ont payé.
Mauvaise nouvelle pour les Européens : ils n'ont pas l'entier service pour lequel ils paient. Une Commission européenne vient de publier ce bilan. Son vice-Président, Neelie Kroes, informe que « c'est la première fois que la différence entre les vitesses à large bande annoncées et réelles est confirmée par des données fiables et comparables de tous les États membres de l'UE ».
D'un pays européen à l'autre, on note des inégalités, souvent liées à ce que chaque pays vend.
M. Kroes juge que les internautes européens doivent savoir pour faire des choix éclairés. Il insiste sur le fait que ces premiers résultats sont une preuve supplémentaire de la nécessité d'un marché unique à l'échelle de tous les pays de l'UE.
L'étude a abouti aux conclusions suivantes :
La connexion filaire permet les plus sûrs débits : la moyenne globale de 74 % cache de grandes disparités.
Tout pays de l'Union confondu, la vitesse de téléchargement est de 2,43 Mo/s en heures de pointe. Aux mêmes heures, les services par fibre permettent les plus rapides débits avec 5,13 Mo/s. 3,95 Mo/s pour le filaire, enfin le DSL est loin derrière avec 0,86 Mo/s en moyenne.
Les vitesses montantes sont assez proches des vitesses annoncées : la moyenne des pays de l'UE est de 0,74 Mo/s une valeur qui représente 88 % des débits annoncés par les fournisseurs d'accès à Internet.
Les services par fibre concentre les meilleurs débits avec 2,3 Mo/s. La raison ? Beaucoup de réseaux par fibre offrent une vitesse montante bien plus proche de la vitesse descendante.
Les réseaux par câble et DSL permettent respectivement 2,36 Mo/s et 0,08 Mo/s de débits Internet.
Ces données proviennent des heures de pointe d'utilisation de l'Internet qui représentent la plage 19h-23h. Il est à préciser que ce sont là des données globales du marché européen. Elles ne sont pas représentatives du haut débit de chaque pays de l'UE individuellement.
Le débit Internet promis par les FAI se présentent sous la forme « jusqu'à tant de Mo/s ». Mais cela peut correspondre à la vitesse annoncée, symbolique ou réelle. Or, entre ce qui est annoncé et ce qui est, il peut y avoir un fossé. Ces différences peuvent provenir de l'équipement informatique.
Les résultats de l'étude montrent qu'entre 27 et 41 % des abonnés Internet de l'UE disent que leur vitesse de téléchargement ne correspond pas aux termes du contrat qu'ils ont souscrit. Et, pour près de 50 %, des difficultés ont été ressentis lors de l'accès à certains contenus Internet ou à certaines applications, du fait d'une connexion Internet insuffisante.
C'est la première fois qu'une étude de ce genre porte sur tous les pays de l'UE dont la Croatie qui fera très bientôt partie de l'Union, ainsi que l’Islande et la Norvège.
Cette première étape n'a pas pris en compte les fournisseurs d'accès à Internet. L'étape suivante, si. L'enquête n'en est qu'à ses débuts, elle va se poursuivre jusqu'à fin 2014.
Les internautes européens qui le souhaitent peuvent prendre part à l'étude en mesurant eux-mêmes leur débit et par là les performances de leur fournisseur d'accès à Internet.